Les Chiffres Clés de l'Energie et des gaz à effet de serre en Occitanie - édition 2023 est une publication de l'Observatoire Régional du Climat et de l'Energie d'Occitanie (ORCEO). Elle dresse l'état des lieux de la situation énergie-climat régionale sur la période 1990 – 2022.
Les impacts du changement climatique sont visibles en Occitanie.
Les impacts ont été exacerbés par une année 2022 la plus chaude jamais observée en France depuis le début des relevés en 1900, suivie de faibles précipitations durant l’hiver 2022-2023 limitant le rechargement des nappes phréatiques et augmentant la pression sur la ressource en eau.
Evolution passée et future de la température en Occitanie
La dynamique d'atténuation doit s'accélérer
Depuis 2005, on observe une tendance à la baisse des consommations et des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES).
Les consommations d’énergie avaient exceptionnellement baissé en 2020 lors de la crise sanitaire du COVID, sans que les objectifs de la trajectoire Région à Energie Positive (REPOS) ne soient toutefois atteints. L’année 2021 est toutefois marquée par un rebond de la consommation (+9 %), en particulier dans les secteurs des transports, de l’industrie et du tertiaire.
Les émissions de GES diminuent principalement grâce aux effets combinés d’une baisse des consommations, de la redistribution régulière des énergies fossiles vers l’électricité et la biomasse, ainsi que la réduction des émissions d’origine non énergétique du secteur agricole liée à l’activité d’élevage qui décroît, ce qui permet d’atteindre à fin 2021 les objectifs de la trajectoire Région à Energie Positive (REPOS)
La production d’énergie renouvelable augmente de manière régulière depuis 2008.
Le développement de la filière photovoltaïque est particulièrement dynamique. En revanche, en 2021 et 2022, la raréfaction de la ressource en eau a fortement affaibli la production de la filière hydroélectrique.
La baisse des consommations et émissions de GES ainsi que l’augmentation de la production d’énergie renouvelables doivent se renforcer et s’accélérer dans tous les secteurs pour atteindre les objectifs de la trajectoire REPOS à moyen terme (2030) et in fine à plus long terme (2050).
L’adaptation au changement climatique est nécessaire
A court terme (2040), le climat continuera inévitablement de se réchauffer.
Même dans le scénario le plus favorable, le climat des 30 prochaines années sera plus chaud que le climat actuel. Chaque degré de réchauffement supplémentaire augmente la probabilité d’évènements climatiques plus fréquents et plus intenses comme les sécheresses, les inondations, les feux de forêts ou encore le gonflement et retrait des argiles.
En complément à l’atténuation du climat par la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la mise en œuvre d’actions d’adaptation au changement climatique est ainsi dès à présent nécessaire. Les actions d’adaptation bénéficieront directement aux territoires qui les mettront en œuvre.
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